Janvier 1998, j'arrive en Suisse. À Lausanne plus précisément. Non, non, pas Montréal-Lausanne, La Paz-Lausanne. Ça ajoute au charme, non ? Je dirais même que ça ajoute au dépaysement.
Je pense que mon "pas encore mari" n'a pas voulu que le choc soit trop brutal, il m'a donc fait transiter quelques mois par la Suisse romande avant de m'implanter en Suisse centrale. Je dois avouer que le calcul n'était pas mauvais...
Quelques courses pour prendre le pouls de cette nouvelle ville qui me semble si attirante.
À la caisse, on m'annonce un 17 francs septante-cinq. Oups, un quart de seconde de réflexion et le calcul est vite fait. C'est beaucoup plus logique qu'un soixante-dix. J'adopte !
Puis, on me demande gentiment si je veux un petit cornet. Re-oups, cette fois quelques secondes de réflexion ne suffisent pas. Peut-être y a-t-il une promotion de petits cornets au sucre d'érable ? Non, ça ne doit pas être ça. En tout cas, je n'ai pas le temps de réfléchir trop longtemps à la question, les clients attendent. Je décline donc tout aussi gentiment son offre, mais comme j'ai les mains pleines, n'aurait-elle pas un petit sac pour moi ?
Le regard que ça m'a valu ! Je ne sais pas si c'était de la compassion, de la moquerie, de l'ironie, ou franchement du découragement envers mon ignorance, chose certaine, ce jour-là, j'ai appris qu'un cornet en Suisse romande n'a pas la même signification qu'un cornet en québécois.
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